mardi 18 octobre 2016

Les coïncidences exagérées de Hubert Haddad


Hubert Haddad, Les coïncidences exagérées, éd. Mercure de France, 1er septembre 2016, 192 pages.

L’écriture ou la vie, écrivait Jorge Semprun. De quelque côté que l’on prenne le problème, de quelque manière que l’on tourne la question, l’écriture a à voir avec la vie, et avec la mort. L’écriture et la vie, l’écriture et les morts, le bâti d’une œuvre à la fois cousue et érigée, voilà tout Hubert Haddad. Haddad écrit, on le sait. Au vrai sens du verbe « écrire ». Des romans, des fictions, des poèmes, des pièces de théâtre et des essais, tous somptueux et mystérieux. Dans sa phrase – qui s’est modifiée au fil du temps dans la syntaxe, sans jamais rien perdre de son rythme si personnel, de son « battement » comme bat le cœur – il y a toujours un recoin secret. La pleine compréhension – appréhension ? – du propos haddadien requérait, jusqu’à la publication des Coïncidences exagérées, une clé de déchiffrement que l’on m’avait transmise comme en initiation occulte. « Une part essentielle des livres d’Hubert risque de vous échapper, m’avait-on confié, si vous ignorez que… ». Et l’on m’avait dit. Et tout un pan souterrain de l’œuvre s’était soudain éclairé.

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